Economie: "84% des adhérents du Medef sont inquiets", alerte Patrick Martin qui tacle le budget 2025

Le gouvernement doit rétablir la confiance des entrepreneurs français. C'est ce que demande le président du Medef Patrick Martin qui appelle ce mardi sur RMC et RMC Story l'exécutif à "envoyer des signaux très forts pour rétablir la confiance" et à "inverser la tendance" après un budget 2025 qu'il juge "anti-croissance".
Selon lui le "moral des troupes chez les entrepreneurs n'est pas très bon", citant une enquête interne où 84% des adhérents du Medef sont inquiets des perspectives actuelles". Toutefois, il trouve que les investissements annoncés à l'occasion de Choose France "envoient des messages très positifs aux investisseurs étrangers" même s'il estime qu'il faut prendre en compte les entreprises du territoire français.
"C'est la confiance qui est essentielle. Confiance des entrepreneurs, confiance des ménages. C'est anormal qu'on ait un taux d'épargne aussi élevé actuellement. (...) Il faut que le gouvernement envoie des signaux très forts pour rétablir la confiance", ajoute Patrick Martin.
Dans ces conditions, le président du Medef se dit opposé à tout "impôt supplémentaire". Le "patron des patrons", déplore certaines mesures du budget 2025. "Il y a des choix budgétaires qui ont été faits dans l'urgence, qui pèsent sur la croissance. Il a été chiffré que les mesures anti-économiques, anti-croissance, anti-emploi, qui (...) ont été prises dans le cadre du budget 2025, pesaient à hauteur de 0,5% sur la croissance", détaille-t-il.
"On demande au gouvernement qu'en 2026 il inverse la tendance, qu'il encourage la création de richesses, qu'il encourage l'emploi, qu'il encourage l'investissement et l'innovation. Il faut absolument que le gouvernement entende ça", martèle Patrick Martin. qui se dit "plutôt inquiet" même si "le pire n'est pas certain".

Par ailleurs, le président du Medef s'est de nouveau montré moins inquiet à l'égard de la guerre commerciale lancée par le président américain Donald Trump qu'à l'égard de la Chine. "Les négociations commerciales avec les Etats-Unis pourraient atterrir d'une manière à peu près convenable. Il faut contrer les offensives commerciales illégales de la part des Chinois. Tout ça peut restaurer finalement un fondement de croissance", a-t-il expliqué.
Le sommet Choose France, organisé lundi à Versailles par l'Elysée pour attirer les investisseurs étrangers, qui a battu un nouveau record avec 20 milliards d'euros de projets annoncés, a selon lui "envoyé des messages très positifs aux investisseurs étrangers".
Néanmoins, a-t-il commenté, "il ne faut jamais perdre de vue que le socle de l'activité, c'est quand même bien les entreprises natives de France. Et donc elles aussi, il faut les prendre en compte, il faut les encourager".
RMC